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Carnet de bord 1 : Début de l'étude à Vientiane

Dernière mise à jour : 19 mars 2020

Vientiane - du 17/02 au 06/03

A Vientiane, l'équipe T(H)ERROIR Lao s'est rendue au siège du CCL (Comité de Coopération avec le Laos) - où sont coordonnés les différents projets menés par cette association - afin d'y rencontrer quelques membres importants et de commencer l'étude. Le bureau est situé dans une petite maison, non loin du Patuxai (arc de triomphe de Vientiane).


Ici, une majorité de femmes travaille. Parmi elles, les directrices - Manivone et Inthoulath - laotiennes au français impeccable, nous ont tout d'abord présenter l'association.

Cette association de solidarité internationale, est née de la volonté de ses membres, dont l'agronome Marc Dufumier, d'accompagner le Laos dans sa reconstruction après plus de 30 ans de guerre. Le CCL œuvre depuis maintenant plus de 40 ans pour le développement rural du Laos et la lutte contre la pauvreté en travaillant sur trois axes principaux :

- Santé hygiène et nutrition ;

- Développement et diversification des activités économiques et agriculture ; - Environnement, biodiversité et pré-servation des ressources naturelles.


Les deux directrices en ont aussi profité pour nous apporter quelques indications sur les comportements que nous devrions avoir lors de nos futurs déplacements dans les villages. Par exemple, il est important de ne pas pointer quelque chose ou quelqu'un avec son pied. Les pieds sont en effet considérés comme quelque chose d'impur. Il ne faut d'autre part pas toucher la tête de quelqu'un (surtout celle des enfants) avec ses mains. La tête est ici considérée comme quelque chose de sacrée. Mettre sa main au-dessus de la tête viendrait perturber les bons esprits qui y demeurent.


Nous faisons aussi la connaissance d'Anthony et Vincent qui travaillent sur les provinces de Phongsaly et d'Oudomxay respectivement. Les premières discussions que nous avons pu avoir avec eux nous ont permis de dresser un schéma de la situation, de savoir plus précisément par où commencer notre enquête et d'organiser des premiers rendez-vous à Vientiane. La première question à laquelle nous souhaitons trouver une réponse est la suivante : Quelles sont les modalités d'exportation du thé des forêts du Nord du Laos vers la Chine ou vers l'Union Européenne ?



C'est à Vientiane que nous avons la possibilité de rencontrer les acteurs qui auront des réponses à nous fournir à ce sujet. Nous avons donc pu profiter de notre séjour pour rencontrer les entités suivantes :

- Une ONG française (AVSF) qui travaille actuellement sur un projet "Mekong tea project" d'appui au développement de la filière thé au Laos. Cette rencontre nous a permis de voir à quel point la situation actuelle est floue sur certaines réglementations de l'exportation (comme celles de la détermination des quotas et des taxes), et que pour l'instant ce sont surtout les chinois qui dominent le marché du thé même au Laos.


- Anna Kinnari, une experte en thé qui nous appuiera durant notre étude, en nous fournissant un certain nombre de contacts sur place et nous donnant un appui technique sur les différents process de fabrication du thé.


- Le Ministère de l'Industrie et du Commerce lao au département import/export. Nous y avons rencontré trois personnes qui ont pu nous éclairer sur les modalités administratives à suivre pour pouvoir exporter un produit tel que le thé.


- Le Ministère de l'Agriculture et de la Forêt où nous avons obtenu des informations sur les normes et contrôles phytosanitaires nécessaires à l'exportation de thé.

- Des entreprises d'import/export, avec qui nous avons pu discuter de logistique et des frais d'exportation (une première étape dans l'analyse de la distribution de la valeur ajoutée).


- Une membre de l'Agence de Française de Développement (AFD), ayant travaillé sur le projet du développement de la filière café dans le sud du pays.



Cette première série d'entretiens nous a permis de mieux comprendre quels étaient les modalités logistiques et réglementaires d'export du thé à l'échelle nationale. Notre départ dans la province d'Oudomxay, (au dessus de la main d'Adrien) nous permettra de mettre en perspective ces premiers résultats face à la réalité du terrain (via différentes rencontre de producteurs, de commerçants et des autorités locales).




Enfin, lors de ce séjour à Vientiane, nous en avons aussi profité pour apprendre quelques rudiments de lao en nous  rendant pendant 5 après-midis à L'ARDA, une petite école située dans le centre de Vientiane. Le lao est une langue assez difficile à apprendre. En effet, malgré une grammaire très simple, la prononciation est très différente de celle du français. Il faut faire attention à bien s'appliquer sur les accentuations, en effet un même mot peut avoir jusqu'à cinq significations différentes en fonction de la tonalité. Les malentendus - parfois très cocasses - sont ici bien vite arrivés !


Phob kan mai jak nooi !

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