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Atelier dégustation

La semaine dernière, trois collaborateurs nous ont rejoint afin d'approfondir notre étude à Pakham et Teuka. Anthony est responsable d'un des projets de développement du Comité de coopération avec le Laos (CCL), dans le district de Nyot Ou, tout au Nord du Laos, où le thé On est une source de revenu importante pour les villageois. Anna-Maria a créé une marque de thés d'exception provenant du Laos : Kinnari - Tea of Laos. Elle travaille régulièrement en tant que consultante pour le CCL et intervient notamment à Nyot Ou. Vincent, responsable des activités du CCL dans la province d'Oudomxay, s'est aussi consacré à cette semaine d'échanges.


Ensemble, nous avons parlé de la production du thé, de l'état des ressources et des situations des villages cibles. Mais ce sont bien les ateliers de dégustation que nous attendions le plus ! Depuis que nous avons commencé à rassembler des échantillons, nous avons patiemment attendu ce moment pour les goûter !



Les premières dégustations ont eu lieu dans les villages, entre quelques visites des plantations, escapades en forêt ou entretiens avec les villageois présents. A Pakham puis à Teuka, le chef du village et quelques producteurs se sont joints à nous pour déguster quatre thés : deux thés de producteurs, transformés traditionnellement, et deux thés blancs. Les thés blancs avaient été réalisés la semaine passée avec nous, selon les conseils d'Anna-Maria, comme vous avez pu le voir dans notre dernier article.

Le dernier jour, de retour dans les quartiers du CCL, nous avons réalisé deux sessions de dégustation complètes : 7 thés pour chacune. Les thés des villages ont été servis avec des thés d'ailleurs. Les thés "traditionnels" ont donc été comparés à d'autres thés issus de transformation similaire : des Pu Er Sheng de Chine, de Thaïlande et de Nyot Ou (où le CCL intervient). Tout se passait à l'aveugle pour éviter tout biais et ce n'est qu'à la fin que nous découvrions l'identité de chaque thé. Pour l'observation du thé sec comme pour la dégustation de l'infusion, il nous a fallu redoubler d'efforts pour trouver les adjectifs qui caractériseraient au mieux notre appréciation des couleurs, des senteurs et des textures. Mention spéciale à notre traducteur pour sa mémoire et son acuité olfactive ! Pour lui, l'olfaction des thés lui rappelait les granges après la récolte de la saison humide, le son du blé, des sous-bois au mois d'octobre ou encore des feuilles humides près de la rivière.



Les conclusions sont intéressantes ! Les thés blancs de Pakham ont été particulièrement appréciés, autant seuls lors de la première dégustation dans les villages que de retour en ville, comparés à des thés sélectionnés par Anna. Un thé sauvage de Teuka a impressionné notre experte par la couleur bleutée de ses dépôts et l'originalité des ses arômes, très végétaux, évoquant la soupe de légume ou les asperges.

Cette dégustation étaient exigeante pour nous car les thés sont assez amers et parfois fumés quand ils sont fait artisanalement. Cela rend difficile la caractérisation de chaque échantillon et la comparaison car il faut savoir passer outre l'amertume pour déceler les arômes subtils et délicats. Anna-Maria, avec son nez et son palais aguerris, a confirmé que l'on retrouvait dans les thés locaux la spécifié des thés des forêts qui font leur valeur !

Tout cela promet un bon potentiel pour la filière du thé de forêt à Pakham et Teuka !

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